Les photos de cet article n’ont pas été prises avec mon reflex habituel, mais mon téléphone (une sacrée économie de poids dans le sac). La qualité des photos sur ordinateur sera donc moindre.
Jour 1 – De Fouillouse au lac du Vallonet supérieur
Il est midi, nous arrivons au parking de Fouillouse déjà bien rempli. Nous sommes 10, avec des sacs entre 9kg et 18kg (que voulez-vous, certains ont jugés indispensable de prendre le cubi de rouge dans leur sac ! Et en plus il a été partagé, c’est pas sympa ça ?).
Après avoir dégusté notre sandwich à la voiture, nous partons motivés pour 4 jours de trek !
La météo annonce une semaine ensoleillée, mais la sécheresse nous fait craindre un manque d’eau pour remplir les gourdes. Nous jouerons avec les réserves d’eau en fonction de la distance avant le prochain cours d’eau. Même si cela rajoute jusqu’à 5 kg dans le sac (je m’en souviens de ce 2ème jour).
Nous avons déjà parcouru la moitié, cette première étape est assez courte, nous avions prévu la demi-journée uniquement, afin de faire le trajet en voiture le matin 🙂
Encore 1h15 pour arriver au lac ! Cela se fait assez rapidement, sans encombre.
C’est l’heure de se poser autour du lac, nous attendons encore un moment avant de poser les tentes. D’autres randonneurs commencent à arriver pour bivouaquer, chacun prend un “coin” du lac. Au moment de planter les tentes, un coup de vent emporte une de nos tentes non “sardinée”, directement dans le lac ! Celle-ci roule-boule sur l’eau et se retrouve coincé de l’autre côté du lac… Plus de peur que de mal ! Bon il faut quand même la sécher un peu et nettoyer la vase, pas cool. Et mais, ne serait-ce pas l’heure de l’apéro ?
Après un petit jeu de carte et la tisane, au dodo ! Demain, une étape intense nous attend.
Jour 2 – La tête de Viraysse et son fort militaire
Comme à mon habitude, premier debout, je profite de la lumière matinale pour prendre quelques clichés.
Nous déjeunons une fois que tous nos compagnons de route sont debout (je n’ai pas dit réveillé !), sur la première butte au soleil. Nous partons ensuite et faisons le plein d’eau sur le petit ruisseau en aval de la zone humide dans les premiers 500 m. Il va falloir faire le plein, nous ne rencontrerons plus d’eau avant le milieu d’après-midi (sécheresse oblige, les rares ruisseaux sur la carte sont à sec). Et hop, +4kg dans le sac !
Le chemin est assez plat sur la première partie, nous atteignons le baraquement de Viraysse assez vite. Les montagnes des environs sont remplis de fortifications et de bunkers, la frontière avec l’Italie étant très proche.
Un bâtiment du baraquement reste debout et sert de refuge, cependant celui-ci est en piètre état (mais fonctionnel malgré tout)
C’est parti pour la première montée de la journée, 300 m de dénivelé en zigzag jusqu’au Fort de Viraysse, où nous profiterons de l’édifice pour manger à l’abri du vent, face à la vallée.
Le fort n’est pas visitable, tout est fermé. C’est à ce moment qu’une bonne partie du groupe se rend compte du prochain challenge : descendre 700m pour remonter 500m afin d’arriver au bord d’un petit lac que nous voyons d’ici, mais qu’aucun chemin ne rejoint. Une partie du groupe n’a plus beaucoup d’eau, nous en trouverons surement dans le ruisseau en bas de la descente, nous ne le voyons pas mais la végétation verte qui le longe nous donne un indice.
Nous arrivons au cours d’eau, nous sommes tellement content que nous en profitons pour nous poser à l’ombre et nous baigner (certains les pieds, d’autres le corps entier). Comme tout ruisseau de montagne, l’eau est très froide, nous n’y restons pas longtemps, mais ce peu de fraicheur nous ravigote !
Et c’est reparti pour l’ascension, nous repartons doucement, nous avons refait le plein d’eau (+6kg personnellement) car nous ne savons pas si de l’eau claire sera disponible ce soir. Nous prenons donc assez pour la fin d’après-midi, les deux prochains repas, et le lendemain matin ! La pente est sacrément raide ici.
Nous faisons un petit arrêt au premier replat, où j’en profite pour expliquer la suite du topo, trouver l’étape de ce soir et partager mes quelques inquiétudes concernant l’eau au reste du groupe.
Ce soir, pas de bivouac au bord d’un lac mais dans une belle prairie verdoyante 🙂
Jour 3 – Passage en Italie par le dangereux Col de Stroppia jusqu’au Bivacco Barenghi
Aujourd’hui, direction l’Italie. Première étape, nous passons le Col de la Portiolette pour retrouver les lacs de Vallonet (première nuit) afin de récupérer de l’eau. C’est parti !
Une fois le col franchi, nous rejoignons le Lac de Vallonet, et nous commençons l’ascension du Col de Stroppia. D’en bas, nous pensions que le chemin passait sur la droite et que nous ne le voyions pas, mais que nenni. Le chemin a en fait été emporté par une coulée d’argile / pierres, et il va falloir se frayer un chemin là dedans ! Heureusement le sol est sec, l’argile est solidifié et cela ne glisse pas trop, mais ça grimpe fort !
Ça y est, nous sommes en Italie ! La vue est beaucoup plus rocheuse de ce côté. Après un bon repas au sommet du col, à l’abri du vent derrière de grosses roches, nous partons en direction du Lago Vallonasso.
300 D- et 300 D+ après, nous voici au lac, avec son refuge caractéristique; une cabane bleu et jaune, avec 9 couchages superposés et un sas d’entrée avec une table repliable.
Une grosse partie de nos amis décident de dormir dans le refuge ce soir, nous préférons rester en tente et trouvons un emplacement à proximité pouvant accueillir deux tentes, avec des murets pré-construit. D’autres randonneurs arrivent dans le cabanons en soirée, il affichera complet ce soir (apparemment, ils ont eu chaud) !
Jour 4 – La Tête de la Frema et retour à Fouillouse par les lacs
Après une bonne dernière nuit (nous avions peur du vent, mais il s’est calmé quelques minutes après notre couché), séance photo.
Et une petite expérimentation “photo miroir à l’envers” :
Après le petit-déjeuner, et après avoir signé le jolie dessin de notre copain sur le cahier du refuge, notre objectif est la tête de la Frema, 300m de dénivelé ! Une partie du groupe l’a déjà gravi hier sans les sacs, en “after-trek”, n’ayant pas compris que nous le faisions aujourd’hui. Les nuages sont au rendez-vous au sommet de la tête de la Frema, renommé “la montagne du destin” pour l’occasion.
Notre groupe réduit se motive pour y grimper quand même, “c’est quand même le plus haut sommet du trek” (3151 m) ! Nous laissons nos sacs en bas pour être plus légers. Aux trois quarts de la montée, nous entrons dans les nuages, mais avant, nous prenons le temps de nous retourner pour prendre quelques clichés !
Et nous arrivons au sommet, caractérisé par une croix en métal. Un autre randonneur nous propose de faire une photo de groupe, parfait !
Nous redescendons fiers de notre réussite, et retrouvons l’autre partie du groupe. En avant pour le retour, 1200m de dénivelé négatif (ouch) ! Nous passons d’abord par le lac aux 9 couleurs (renommé le lac aux 9000 couleurs. Oui, nous avons une fâcheuse tendance à renommer les noms des lieux, vous aviez remarqué ?). Notre prochain objectif est à mi-chemin, et nous y arrivons pour midi ! Nous avons “réservé” le repas pour le dernier jour 🙂 (pour info : pas besoin de réserver, le restaurant/buvette est ouvert toute la journée)
Après une bonne bière fraiche, un bon repas, et une petite trempette dans le lac pour certains, nous repartons tranquillement pour la dernière descente jusqu’à Fouillouse. La température augmente au fil de la descente, mais des arbres apparaissent au bord du chemin permettant de faire des pauses à l’ombre !
Nous arrivons au village de Fouillouse très animé avec des randonneurs qui désaltèrent en cette fin de journée ! Fiers de notre exploit, nous posons pour le photofinish !
Ce soir c’est restaurant sur la route du retour, suivi d’un bon dodo les volets fermés, pour ne pas être réveillé à 5h du matin 😀