Du Mont Hiei à Ohara par le Kitayama East Course

À Kyoto, un chemin de randonnée contourne la ville entière. Aujourd'hui, nous en empruntons un tronçon forestier au nord-est de Kyoto.

C’est la première fois que nous prenons un funiculaire au début d’une randonnée japonaise. Ici, les plus connues disposent toujours d’un moyen de transport menant presque au sommet pour quelques centaines de yens.

Ce matin, au pied du mont Hiei, nous décidons d’emprunter le funiculaire Eizan pour une raison très simple: le départ de notre randonnée se trouve à son arrivée et y monter à pieds ajouterait un peu trop de temps de marche à notre escapade.

Comme pour la précédente le long de la rivière Kiyotaki, notre itinéraire emprunte le “Kyoto Isshu Trail”, un sentier de 70 km qui contourne la ville en serpentant entre monts et rivières.

En haut du funiculaire, nous pouvons déjà profiter d’une jolie vue sur le Notd de Kyoto. La quasi-totalité des personnes ayant emprunté le Eizan Cable Car s’apprêtent à continuer en téléphérique cette fois, pour arriver au sommet du Mont Hiei. Les courageux pourront aussi y monter à pied. Nous nous ne faisons ni l’un ni l’autre et partons plus au Nord.

Kyoto

Les panneaux du Kitayama Trail nous accompagnent du début à la fin (1 à 23).

Nous débutons l’ascension sous les arbres et arrivons rapidement à l’ancienne station de ski de Kyoto, aujourd’hui abandonnée. Plus aucune trace de remonte-pente, seul le paysage vierge de tout arbre laisse deviner le passé de cette large pente. Cependant, des arbres ont récemment été planté pour redonner un peu de couleur et de vie au lieu.

Une stèle dans une langue inconnue longe la piste. Nous pensons à du tibétain ou sanskrit, langues liées au bouddhisme.

Bientôt, une vue se dégage sur la vallée au nord de Kyoto.

Par la suite, nous longeons d’anciens poteaux de pierres recouverts de mousse, tous inclinés à 45°. Le temps et l’érosion ont eu raison de leur verticalité.

Derrière cette stèle se cache un petit escalier, menant à un cimetière. Au milieu de la forêt.

La mousse, toujours omniprésente dans les forêts de Kyoto.

Un pont au dessus de la route nous mène à l’entrée supérieure d’un complexe bouddhiste. Bien que l’entrée soit payante (comme la plupart des temples à Kyoto malheureusement), notre chemin de randonnée permet de le traverser gratuitement.

Le chemin s’enfonce dans la forêt et contourne ainsi l’enceinte principale.

Nous arrivons dont tout de même devant un gros temple du complexe.

Après un passage dans un tunnel piéton sous la route, le décor se métamorphose jusqu’à la fin de la randonnée. Nous pénétrons dans une forêt de pins immenses.

Nous alternons entre montée et descente. D’après la carte, l’itinéraire passe par trois sommets différents aux pentes de plus en plus raides.

Un très vieil arbre garde le premier sommet.

La première vraie montée nous attend avant le second sommet. Assez raide, celle-ci ne dure cependant que peu de temps. Le chemin est en piteux état, tout le long, nous passons des arbres au sol, renversés par les pluies et tempêtes.
Notre ventre commence à gronder.

Malheureusement, un groupe de randonneurs nous a devancé et est déjà installé en haut du second sommet, d’où il n’y a cependant aucune vue.

Nous décidons donc d’entamer la dernière montée, la plus dure, pour manger au calme avec un peu de vue. Ce n’est pas gagné, en plus de la pente raide, des arbres sont étalés sur notre passage. Des chemins improvisés ont été tracés par le passage des randonneurs au fil du temps, nous y arrivons doucement mais sûrement !

La vue se dégage enfin et laisse entrevoir le Lac Biwa au nord de Kyoto.

Notre arrivée au sommet est quelque peu décevante. Bien que de petits bancs soient installés, la vue n’est pas du tout dégagée.

Après le repas, il est l’heure de redescendre, et pas qu’un peu ! La fin de la randonnée se situe 570 mètres plus bas. Nous continuons tranquillement au milieu des arbres et croisons de nouveau un japonais qui nous avait dépassé lorsque nous mangions. Il nous indique gentiment la direction à prendre et le temps approximatif pour atteindre l’arrêt de bus du retour.

 

Au pied de la descente, nous longeons un cours d’eau qui nous accompagne en dehors de la forêt jusqu’au village de Ohara. L’arrêt de bus est là, en face d’un magasin de produits locaux. Nous songeons à nous y acheter un petit quelque chose pour le goûter, mais les prix sont un peu excessif, nous retournons bredouille attendre le bus pour les 10 minutes restantes.

Et devinez qui arrive vers nous en souriant ? Le randonneur qui nous a donné la direction. Il s’approche et nous tend un sachet de friandises acheté dans le magasin que nous venons de visiter ! Cette randonnée n’échappera pas à la règle, à chaque fois nous nous voyons offrir à manger !

Les Japonais ne sont vraiment pas croyables 🙂

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