Escapade le long de la rivière Kiyotaki

Par cette chaude journée d'été, nous profitons d'une promenade rafraichissante et verdoyante au nord-ouest de Kyoto !

Nous avons rarement été autant préparé que pour cette randonnée. Au réveil, à 6h30, nos sacs sont déjà fait, nos habits soigneusement préparé, les pic-niques n’ont plus qu’à être sorti du frigo, et les petits déjeuners à être engloutis.

Camille a parfaitement préparé notre itinéraire de randonnée, ainsi que celui qui nous amènera au départ de notre randonnée, l’arrêt de bus Takao, au Nord-Ouest de Kyoto.

C’est le terminus, et il ne reste plus que nous dans le bus. Nous descendons l’escalier de pierre menant au bord de la rivière sous les momiji, érables japonais aux feuilles rouge vif en automne, et d’un vert éclatant en cette période, on se croirait sous un ciel étoilé verdoyant !

Quelques tables, un distributeur automatique, le tout couvert d’un toit où pousse toutes sortes de plantes, il semble que peu de gens soient passés par ici. Où n’est-ce qu’un autre exemple de l’humidité dévorantes des chauds étés de Kyoto ?

Nous continuons notre chemin, profitant de la fraicheur matinale et de l’air de rivière, et arrivons au temple Saimyo-ji.

En montant ces marches de pierre puis en passant sa porte magnifique au petit matin, il nous laisse comprendre pourquoi l’on peut choisir une vie reclus en ce lieu, dans la montagne au bord d’une rivière. Tout est si calme, le temple et son environnement semblent ne faire qu’un, le sol et les lanternes de pierre sont couverts d’une mousse d’un vert éclatant et doux à la fois. Nous prenons le temps de déambuler entre les bâtiments et de nous assoir un moment écoutant les oiseaux qui se réveillent.

Nous sommes seuls où presque, un trio de randonneurs est venus commencer son excursion dans la montagne par une petite prière. Parmi eux, une gentille dame vient échanger quelques mots avec nous. Ils vont monter le Mont Ayashiyama. Je suis ravie de pouvoir discuter un moment en japonais ! Nous nous recroiserons plusieurs fois ce matin…

Nous quittons ce joli temple et continuons notre chemin en longeant la rivières où se reflètent l’autre rive, les arbres, les bâtiments et murs de pierre. L’eau clair s’écoule calmement, translucide sous ce beau soleil matinal, nous ne la quitterons presque jamais de toute notre balade.

 

Nous pénétrons petit à petit dans la forêt, où des pins immenses nous donnent le vertige, à côté de nous, la rivière se fait de plus en plus rocheuse.

On passe très souvent à côté de jolis endroits où l’on pourrait s’arrêter pour profiter d’une petite baignade, d’un pic-nique et d’une sieste, mais il est encore loin d’être l’heure pour nous.

Les structures ferreuses ne résistent pas longtemps ici.

Nous passons quelques ponts et nous engageons dans une petite montée qui nous mène à une route, où il faut d’habitude tourner à gauche, mais nous effectuons un petit détour et tournons à droite sur la route. Nous la suivons sans jamais y voir la moindre voiture, et arrivons finalement au pied d’une montée et de quelques marches. Celles-ci vont jusqu’au sanctuaire des chutes de Kuya.

Le chemin ainsi que le sanctuaire ont apparemment subi des conditions climatiques quelques peu destructrices. Des arbres tombés sur les toits, des torii brisés, des feuilles partout… et pas un chat. Nous finissons tout de même par arriver en vue de la cascade.

 

L’air embaume de l’odeur des fleurs fraiches, du sake et du riz qui ont été déposés sur chaque autels il y a sûrement peu de temps. Le vent porte des gouttelettes d’eau venues de la cascade et qui nous rafraichissent un peu après cette petite montée. Nous nous installons un moment pour profiter de la sérénité et de la beauté un peu sauvage de ce petit sanctuaire. Dans cette atmosphère particulièrement spirituelle, beaucoup de statues sont là de manière un peu brouillonne. Nous remarquerons notamment celles qui encadrent la chute d’eau, des divinités recouvertes de mousse et à l’air sérieux, qui sont peut-être là en guise de protecteur.

Après de nombreuses photos et vidéos, nous voilà redescendu et reparti pour un petit bout de chemin avant de commencer à rechercher un coin de plage propice à un pic-nique et à une petite baignade. Après un petit aller-retour pour être bien sûr d’avoir choisi le meilleur endroit, nous jetons notre dévolu sur un énorme rocher, délicatement ombragé, avec toboggan intégré pour un petit plongeon. Nous passerons là deux heures au son de l’eau et du vent, à manger d’abord nos bentos, à lire, à sommeiller, à faire trempette et à observer les têtards et poissons qui s’agitent dans l’eau.

Comme on peut le voir à la tête de Camille, elle était bonne !

Il faudra finalement nous extirper de notre bulle de détente et repartir pour la suite et la fin de notre randonnée. Nous longeons encore un moment la rivière à travers les arbres sur un chemin tortueux pour finalement nous en éloigner de plus en plus pour nous retrouver sur la route.

Après un tunnel, nous avons droit à un dernier point de vue sur la Kiyotaki, là un japonais nous offre un caramel que nous savourons sur un rocher au dessus du vide à regarder cette rivières serpenter autour d’une colline.

Sur la route du retour, nous saluons de la main les touristes qui ont choisi le bateau pour découvrir la rivière et écoutons le train de ceux qui ont choisi la voie ferrée avec vue scénique sur les gorges.

Puis finalement nous voilà en vue du pont sur lequel le train nous ramènera chez nous, chanceux, le voilà qui arrive en même temps que nous ! Voilà que s’achève une belle journée ensoleillée à profiter comme il se doit de la rivière et de la forêt.

 

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